18 août 2010

C'EST PAR Là QUE çA SE PASSE !

























 
Voilà le site d'expression poétique du Collectif RAtUReS, association créée a Grenoble en 2005 par : François BERNARD, Irène BISSUEL, Vincent DELHOMME, Elisabeth HAMIDANE et Yiannis LHERMET.

Après avoir publié un journal éponyme gratuit entre Septembre 2005 et Décembre 2006, nous revenons sur le devant de la scène avec un recueil collectif et ce nouveau site RAtUReS...
auquel vous êtes chaleureusement invités à participer !

N'hésitez surtout pas à nous contacter !


contact@ratures.org

01 février 2010

DADDY - ((v.d))





















Ce qui veut rejaillir était l’impertinence
C’est une question d’oreille daddy !...
Le conditionnel n’est qu’une condition
Explosons à l’indicatif…
Qu’en dis-tu daddy ?
Dis donc et moi j’agis

Une vague question s’envenime :

Que ressens-tu, là, face au vide ?
Aux tripes qui s’abrègent, là
Vides offrant leur bleu foncé ?
Blues aigri d’aigre amante, chienne aimée
Qui se renonce d’elle-même
Et coure à la curée
S’extraire des vivants ?

Cette violence daddy, c’est mon honneur
Et le tien
Le triste constat des heures
L’intransigeance vaine, ouverte
Extirpée d’os et d’envie
Oh vivre, oui vivre daddy
Cela s’aime et s’apprend
Tu m’as appris aimant tu aimes
Et j’apprends
Mes rêves hors de toi, en toi
Tous à présent autour et crient
Meurent de rire
Rire, en traînant
Leurs guêtres et leurs vivres…

Daddy, mon prêtre et mon amant
Mon nom, ma gloire et ma défaite
Fête, faite de mon nom, mon chant…
Et mon pourboire sera ma raison
L’isoloir lent buvant mon nom…
A boire ! S’isoler… mon front daddy !

Je bois et danse à en hurler
Comme toi, ami, père fauve apprivoisé
Et je t’oublie comme la terre est née
C'est-à-dire que nous sommes
Et je suis saoul daddy !
Et plus fort que ma force
Serait ma sensibilité ?
Plus fort que mon cri serait ma clarté…
Celle qui fait mal !

J’ai mal parfois daddy !
Toi aussi, je sais, tu oublies
Tu es tombé sur moi fou de clarté
Je sombre parfois daddy !
J’aime et ne renonce pas
Je suis, trace, m’agace et fuis
Et avance, oh oui avance
Et j’irai loin malgré le monde
D’avance je dis ma
Polyvalence
En refus de l’unique et complémentaire
Assurance
Qui se terre au sein de nos
Possibilités…

L’absence daddy, hors de soi
Pour accroître nos titres
Pitre au linceul sale et troué
J’arrime au parvis des mots
Mon titre et mon âme voire
Si cela existe comme
Tout ce qui nous échappe…

Chape ? Car tout est lourd
Mais bon, si simple, amour…
Cela existe comme si
Nos mots se levaient pour nous dire
L’inconcevable à tout propos !
Repos fragile et suite à risque
Le homard en bisque rage et
Allonge sa toile à gourmets…

Daddy, mes jargons sonnent nos envies !
Soif de rupture et de continuité
Cela va sans haine et prolonge
Abstraitement
Le fardeau des générations…

Là le mot est sorti !
Où se situe notre faute
Faire à tout prix de nos mots des cellules
Qui nous survivront
Animal à nos heures avec les à côtés
Cœur qui s’en mêle et œuvre à la postérité…
Toi, moi, daddy si autres et si semblables
Respiration qui s’en veut
Et aime à respirer…

C’est doux, vibrant d’air du sud
D’olives et d’ail, et puis d’oiseaux !!
Daddy qui m’a appris
Le prix des mots et du concret
Des natures à trouver, des montagnes à gravir…
Tu ne les graviras pas pour moi !
Mais sans toi
En aurais-je eu l’idée ?

De qui suis-je l’idée daddy ?
C’est terrible, qu’ai-je fais ?
N’y aurait-il que moi pour vivre ?
Mais non le monde est heureux de me suivre
Il le sera de me survivre !
Nous savons ça et avançons
Bon gré, mal gré au son parfois
Des gratitudes
Ou des regrets…

Et ce grand rire ?
Celui des chants couvrant le monde
Tu l’entends ce grand rire recouvrant le monde ?

A savoir sa nature nous serons
Tous morts…
Ce grand rire dément de douleur et de joie
Il arrive qu’il nous transporte…

Papa, l’ingérable dore nos conditions !

Et que tout brille
Même nos cadavres
Hilares d’avoir fait leur temps
Ni court, ni long, une durée
Honnête à vue de nez,
Ayant la terre pour effluve…

07 décembre 2009

MA COMPAGNE DES AUBES NULLES // MUSiQUE - ((v.d))


[ Ma compagne des aubes nulles

au son clair des camions-poubelle ]


La pluie qui sent la braise du Néron en flamme
Nature qui rend fou
Oxymore assoiffée d’errance
Nature qui rend fou
De la pluie aux odeurs de cendres.

Et les éclairs semblant venir après le bruit !

Ah la joie de la peur transcendée !
Ah ces odeurs de Rome aux arômes moqueurs !
Où sommes-nous ?
Sans alcool et sans ciel
Puisqu’il est là et hurle
Et pleut des mots sans excroissance
autre que la pluie

Des dieux sans os mais tout en bruit
Alors existent

Et tout redouble
Et même aux rires sans écho
Et même aux pensées solitaires
L’eau répond à tout
Au tout d’ivresse au dieu du vide
Et comme le sens
de la chute est
toujours le même
Il contient la promesse de la verticalité…

Libérez-moi des canicules !
Libérerez-moi de ces chiens pédérastes

Et justifions le clou des rides sur l’humeur nauséabonde et tant proche que l’être en caleçon accourt et prie car ne sait plus que faire
Et l’avorton des monte-en-chaires
N’avait rien compris

Il agite ses muqueuses à l’encontre des métamorphoses du rien
En rien
En trou de météore
En rire d’abondance
Quand il est en forme…
De croix ? me dira l’apocryphe
Oh si vous saviez !

Mais tout se calme.
Comme le bruit est beau !
Et l’eau s’emplit de rigoles en flaques de pluie qui confère à la rue cette aura de vécu que n’aura jamais le samedi des soldes…
ou la fête des morts

Et la peau glisse sur le mot crisse sur le dos des feuilles jaunes qui s’emplissent d’encre bleue

Comme l’étant n’est plus si beau
(n’est plus si beau)
Qu’alors l’étant sans eau n’est plus qu’averse de feu sur sécheresse
Et mort pour bout de compte

Et les amours seront toujours terrestres
Pauvres folles qui croyaient au sourire des anges
Montrez plutôt votre cul au rire des phalanges
Innombrables et en rut…


La clé de sol
Celle-là même qui nous rive à la terre
Appelons la les pieds aux fers…

Mais rien n’empêche la musique

20 octobre 2009

RECUEIL COLLECTIF RATURES // VERSION 2.0









Bonjour à tous !

Voilà enfin le Recueil Collectif RAtUReS "new look" !!

Vous en trouverez un APERçU sur le site du Collectif RAtUReS...

Si vous souhaitez vous le procurer, vous pouvez l'acheter en ligne (12€) par l'intermédiaire notre compte Paypal, ou bien tout simplement nous contacter par email : contact@ratures.org

Si vous habitez Grenoble, vous pourrez également le trouver dans certaines librairies comme : Le Square, Bonnes Nouvelles... et prochainement à la Fnac, Decitre...
















N°ISBN : 978-2-7466-0538-1
Le meilleur du collectif RAtUReS ! - Recueil (Noir & Blanc) de 74p. en vente à 12€

Amitiés,

Le CRPG (collectif RAtUReS // poésie // Grenoble)

Yiannis Lhermet (Y.L.)
Elisabeth Hamidane (E.H.)
Vincent Delhomme (V.D.)
François Bernard (F.B.)

P.S. Merci de transmettre l'info aux personnes pouvant être intéressées !

19 octobre 2009

LA VOLONTé DE DiRE - ((v.d))





















Mon amour –
------L’intensité d’écrire
------L’épuisement
------La volonté de dire
------------Je n’ai plus
------------------La volonté de dire


J’ai consumé
------L’intensité d’écrire
------------En mon amour
------D’épuisement
Je ne suis plus
------Qu’un murmure de mots

L’immensité d’écrire

------Le monde – Je
------Ne suis plus
------------Mon amour
Emmuré dans la rage des mots

[Je parle en saccades claires

------------Maintenant
------Je parle en saccades claires]

En deuil –

------Babines retroussées jusqu’aux narines
------------Avides d’air
J’évoque ma clarté nouvelle
------------------------Incisive
Canines plantées dans ce vide nouveau

Mais

------L’épuisement
------------Me gagne encore
------------------En un record
------------------------De temps


En deuil –
------À force de murmures fins comme des fils
------Qui se joindront en une corde
Une étreinte coulant
------------Dans le silence –
Encore et
------Encore je
-----------Broie cette pomme noire
------------------Pendant
------------Qu’Adam triture sa glotte
------------------Et que
------Ses paroles s’embouteillent dans son cerveau
------------Macèrent en alcool
------------------S’éloignant des mots –

[Bonne nuit mon amour]


------Je veille – oui

------------Mon amour –
Autour de toi j’entends tes rêves

---------------Je veille

En attendant
------------La volonté de dire
En attendant
------------L’accord de mes murmures
En attendant

------La clarté



------------Le silence

------------------Et le vide

15 septembre 2009

DiX CORPS DANSeNT - ((v.d))

















AUX iMBiBLéS ET BEAUX DéBiLES iVRES DU VeRBE

À CEuX DéPASSéS PAR LEUR PRoPRE RêVE

ET QUi NE PEuVENT PLuS SE CONTENTeR D'EUX-MêMES

Ni DES aUTRES

ET QUi SOMBReNT

ET QUi GLiSSENT

ET S'EFFoNDRENT DE NE RiEN PoRTER

CAR RiEN NE LES PoRTE

QUi NE SE FoNDE

À LEuR MaGMA

14 septembre 2009

DiSCORDANCE - ((v.d))



















- - - À ceux qui bêlent de leurs voix tant de ratures - - -

Une autre fois je descendais des marches. Tant et tant que mes pieds ne s'oubliaient plus, mais recevaient l'impact comme autant de bruit du cœur.

Les pulsations du pas s'étrennent encore. Parfois l'ivresse annonçait, folle, l'envers de nos corps. En marionnettes belles nous marchons ; et les rencontres seraient programmées.

Celui-là chante Dieu et rayonne de variations. Rythmes en chair oublient la Chute et se transportent en lune. Mais il faudrait retravailler le cœur des mots.

- - - Bille, bille roule et sa fesse en mousse étreindra notre monde - - -

Mais croirez-vous à ma folie ? Elle ne rime à rien, mais rien ne rime en elle. Sauf l'étincelle parfois, celle des yeux dans leur magma, croisée de loin dans une vitre, comme un reflet de peur de soi.

Terra incognita de tant de territoires où je n'ai fait qu'un tour, ou même pas foutu un doigt ; alchimiste velléitaire et va-nu-pieds évanescent, avec au fond du ventre tant de faims, sans nombre, étranges aussi peut-être, perverses mais pleines, oh si pleines de vie !

Des faims de sexe à n'en plus finir, voici au fond le but de toute chose, et son début. Des faims de fins inassouvies et infinies ; consommation de paradoxes et de paroles contrefaites n'exprimant que des surfaces.

Vous n'y avez pas cru. Vous vous êtes mentie. Avez cherché des yeux l'étincelle folie et fureté dans les dédales de nos mots. Mais vous n'avez rien vu… sinon du feu, reflet de vos envies, image tendre tendue

-----------vers ma folie.

Et je t'embrasse des deux bras. Tout ira vite. Ne nous plaignons pas.
Tout va toujours trop vite. Toujours tout part et puis se noie
au fin fond de son point de fuite - - -

21 août 2009

VENONS-EN AUX MAINS ! - ((v.d))




















Une construction qui me
Tiendrait tête dans le sceau humain
Une obligeance envers moi-même
Une préférence pour la crucifixion
-------Heureuse

Qu’on se déhanche pour
Subvenir à la curée

Qu’on contractualise nos rêves
En heurtant sur des troncs nos bras gantés de blanc
Catégorisons la nuée sous son venin
Écumons les oracles de peu d’horizon
-----Et venons-en aux mains !

À la courte paille tirons celle qui sera tranchée -
La hache se prépare à souiller le voleur -
Le jeu que demain ne fera pas vainqueur
Subodore à l’odeur la rage de ses reins

La teinte du corps se répandra de gris
Sur les lignes autrefois
Infécondes germera
Des choses
Des choses d’entropie majeure
Belles comme l’hybride d’un rat
------Et d’une rose.

Symbiose d’invécu
Surmontée du sceptre au charisme vengeur
Le sceptre et sa mycose d’avoir
Trop voulu se frotter au sexe -
Ce divin diviseur de races
Qui de folie féconda l’océan

Car il faudra s’épancher dans l’ombre
Découvrant le résidu de ses contours
Comme perdus par l’aura morte de sa chance -

Confiance sans nombre aux attentes du vent
Qui versera sans trop en faire
Les valses folles - surnuméraires
En trombes de vaches urinant
Sur le monde jusqu’au
------Débordement

Je me veux de mon temps et gerbe sur la raison !
Il n’aime pas son temps mais voudrait tant aimer -
Il s’efforce à souffler les braises du charnier

---------Qu’on se souvienne !
Qu’on rappelle au bipède sa position
Jusqu’à l’humble plaisir de marcher sur les mains
Joignant à nos pieds nus leur coordination
Bancale - Réapprenons la joie du feu
L’incandescence des premiers lieux
La marée d’embryons convulsés de vie
Qui s’acharnait à essaimer la terre
Ferme d’un pied qui existera dans des milliards de corps -

---Plus tard -
-------Bien plus tard -

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