20 décembre 2007

Reconstruction... ((v.d))

A celle que je ne connais pas...

J’écoute enfin le soir. Et me dit qu’il faudrait arrêter d’être hors-jeu. Et s’en foutre. Apprendre à se faire confiance, à s’aimer, cesser de se mentir. Apprendre à s’oublier. Oser la rencontre, fumer, jouir, avancer. Amour-orgueil à l’oubli et en miette. Fragrance d’envie sur le tard. Faraway entre les mains. Oubliettes. Jonctions de denrées d’existences. Scorpion à lunettes.

Maintenant oeuvrons pour ne jamais regretter l’amertume des vies qui nous ont précédées…

J’ai parfois l’impression d’être un homme. Ils me l’avaient tous dit pourtant. Et mon père et les autres, ceux de mon sexe. L’homme, l’homme est , et t’attend. Sur sa robe de patriarche et sur ses bras de chemise se dessinera un visage sans nom. Ce nom sera le tien. Celui que clamera le monde. Celui qu’éventuellement tu donneras à ta femme. Car il faut s’offrir à l’autre, se fuir en l’autre parfois… mais garder son nom ! Donner sa chair et son âme au vampire des idées, de la concupiscence, de l’éloge et du vice. Mais protéger le nom que nous mettons au verso de notre être.

Projet ascension orbite feu et deuil, ô mon bel avenir !

J’ai parfois l’impression d’être un homme. Je brûle à ciel ouvert. Une mine de sel. Quoiqu’un peu plus bronzé. Comme si le soleil… le soleil m’a découvert. Le monde en tourne autant, sans mal et seul enfin face à nos infinis sans lendemain.

Trajectoires qui ne se rencontreront jamais.

Un homme du monde ? Je ne crois pas, vraiment, mais vraiment pas ! Un homme de la terre et du ciel et du vent et des larmes. Le feu me prend à son passage. Intense attente et passion lente, dévorante, obsidienne. Trophée des rires sans ponctuation, nous émigrons vers des rivages aux volutes de rien. Rien. Rien trou d’enfance et contre-coeur, agitation, révolte de non-retour.
Malheur aux vaincus ! Idiome de peur, crécelle, discordance abrupte, aphone.

J’ai parfois l’impression que l’homme est en moi, violent, animal et mauvais. Il impressionne mon aura civilisée. La charme, la viole, lui fracasse les tripes à coup d’insinuations bileuses. "JE" hypertrophié omnipotent, furoncle de l’animal social, assise atavique de l’égotisme àbourrelets. Je n’aime rien tant que moi-même ! à part les autres…

(L’emploi des mots n’est cher qu’au moment des impasses. L’homme le sait. L’homme est dupe des mots. Les mots sont pour lui des femmes, les femmes des mots, parfois des phrases… Mais les romans d’amour n’existent pas...)

Les codes, tous, ceux-là, , de l’honneur, du travail, l’étiquette des cons, des rencontres à poison, de l’horizontal rampant, je ne les ingurgite que pour mieux les abhorrer, les vomir dans la frustration.

Nous tous avons le droit à l’erreur, il le faut, n’est-ce pas ? Si l’on est toujours plus laids que les apparences ! On n’est jamais si beau que lorsqu’on croit aimer. Car nous aimons, oui nous aimons ! il faut aimer ! à en crever ! et puis baiser, lécher et prendre ! Car il en va de notre vie...


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