14 décembre 2008

Ô catastrophe ! - ((v.d))

La banquise fond mais les pingouins s’en foutent / Les abeilles marchent sur les mains, toujours la tête en bas

Tout porte donc à croire que nous avons intégré des choses nouvelles en notre patrimoine ; celui de la culture comme celui des gènes

Peut-être que prochainement les escalopes auront un goût de terre, la face filandreuse, et que le plus intègre des physionomistes ne pourra pas, vous savez, les reconnaître

Peut-être qu’alors un jour, les ayant perdues de vue, elles n’existeront plus, les escalopes, s’il faut en croire le fil de ma pensée et les pingouins qui barbotent dans l’eau froide comme des glaçons dans un pastis

Et ces pauvres abeilles qui ne sortiront plus de leurs mamelles que de ce pauvre vinaigre que n’aurait même pas bu un rat !

Mais le catastrophisme rend la jambe des hommes plus belle, d’un muscle retors, quasi-éclairé – comme le néon d’un train – attentif aux obstacles, s’attendant à tout et – jubilant d’adrénaline – tendu dans le refus de sa mort

Mais le ressort se détend et la vis sans fin broie du vide
Quand nous allons tonitruants vers des lendemains silencieux
Privés de toute idée de grâce et refusant toute forme d’agonie

Et pendant ce temps le ressort se détend et la roue tourne et nos veines se gonflent et notre cœur pompe –
Quand nos routes dégorgent de leurs rivières sales des égoïsmes vitrifiés en quête d’aventure

L’attente des distances tuées se dissout au souvenir de l’alcool et de cet orage qui ne sera jamais vraiment venu à nous

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